Fagaricine, un nouvel espoir en immunothérapie

1. Origine et contexte

  • La Fagaricine est un extrait aqueux de l’écorce de Zanthoxylum heitzii, une plante médicinale africaine riche en amides, alcaloïdes, lignanes et terpènes, connue pour ses effets antiviraux, antibactériens, antifongiques, antiparasitaires et anti-inflammatoires.
  • Elle est étudiée comme phytomédicament immunorestaurateur ciblant principalement les lymphocytes CD4, essentiels à l’immunité adaptative.

 

2. Études précliniques (toxicologie chez la souris)

  • Toxicité aiguë : jusqu’à 10 000 mg/kg par voie orale aucune mortalité ni toxicité comportementale observée (seule une perte de poids modérée à la dose maximale).
  • Toxicité subchronique (35 jours) : doses 425, 850 et 1275 mg/kg/jour 
    • Variations mineures hématologiques et biochimiques (urée, créatinine, plaquettes, cholestérol), mais dans les plages physiologiques.
    • Seuls effets notables : atrophie hépatique chez les mâles à fortes doses, augmentation de l’urée et créatinine chez certains lots.
    • NOAEL (dose sans effet nocif observé) = 425 mg/kg/jour.
  • Conclusion : large marge de sécurité pour un usage thérapeutique traditionnel (~10 mg/kg/jour).

 

3. Études cliniques (cohorte multicentrique, 375 patients VIH, 6 pays, 24 semaines)

  • Population : 375 patients VIH naïfs ou peu traités, CD4 médian initial = 217 cellules/µL (IQR 118–484). 12 % déjà au stade SIDA.
  • Traitement : 200 mg/jour (2x100 mg), 24 semaines.
  • Résultats principaux :
    • CD4 : +90 cellules/µL à 16 semaines, +133 cellules/µL à 24 semaines.
    • Poids corporel : +4,15 kg en 8 semaines, +7,2 kg en 24 semaines amélioration de l’état nutritionnel.
    • Indice VT (p24 antigène + anticorps HIV) : réduction nette après 8 semaines, confirmée à 24 semaines.
    • Progression clinique :
      • Bénéfice surtout si CD4 ≥ 50/µL avant traitement.
      • Pas d’effet significatif chez les patients avec CD4 < 10/µL.
      • Modèles statistiques prédictifs : réduction du risque de progression SIDA/décès de 53–60 % (HR = 0,40).
    • Tolérance : bonne, sans toxicité clinique ou biologique significative (enzymes hépatiques, hémogramme stables).

 

4. Mécanismes d’action

  1. Restauration immunitaire stimulation et prolifération des CD4.
  2. Amélioration de la réponse antivirale (HIV, HBV, grippe, COVID-19).
  3. Effets pléiotropes : antibactérien (mycobactéries, infections opportunistes), antifongique, antiparasitaire (paludisme).
  4. Effet adjuvant en vaccination meilleure production danticorps.

 

5. Applications thérapeutiques

  • VIH/SIDA : complément aux ARV, amélioration des CD4 et réduction de la progression.
  • Infections opportunistes (TB résistante, candidose, aspergillose).
  • Immunodéficiences non virales (post-chimiothérapie, greffes).
  • Oncologie : adjuvant des immunothérapies (anti-PD1, anti-CTLA-4).
  • Auto-immunité : régulation des sous-populations CD4 (Th1/Th2/Th17/Treg).
  • Vaccination : adjuvant naturel, utile chez immunodéprimés et personnes âgées.
  • Drépanocytose : Enfants et adultes

 

 

6. Conclusion

La Fagaricine se distingue comme un immunorestaurateur naturel sûr et efficace, avec un spectre large allant du VIH aux infections résistantes, en passant par le cancer et les maladies auto-immunes.

  • Ses études montrent :
    • innocuité préclinique élevée,
    • bénéfice clinique documenté (gain en CD4, poids, réduction progression VIH),
    • un potentiel thérapeutique universel en immunothérapie.
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